Dans un mois et demi tout le bois sera sec et j’y ferai mettre le feu pour déblayer le terrain, écrit-il à sa nièce. En fait un mois plus tard, aucune pluie n’étant tombé, il fit brûler le bois : superbe incendie, commente-t-il, le terrain est maintenant recouvert de cendres grises [. . . ] Quand les pluies vont tomber, bien mouiller les terres et les imbiber des cendres restantes
[ . ..]nous ferons alors les plantations de maïs, de caféier, de manioc et, au mois de février, celles d’haricots (250). Le procédé avait l’avantage d’être rapide. Une fois le terrain nettoyé, après plusieurs jours d’incendie, on ameublissait la terre et l’on procédait aux semailles ; les cendres venaient enrichir les terrains ensemencés. Mais notre Breton et quelques autres regrettent le gâchis que ce feu représente : tous ces bois qu’ailleurs on pourrait utiliser passent à l’état de fumée, sans profit, si ce n’est du charbon de bois pour les cuisines et des cendres riches de potasse pour faire du savon. Déjà au XIXe siècle plusieurs chercheurs avaient signalé les conséquences fâcheuses et le déséquilibre climatique qu’entraînait la disparilion des forêts. Alexandre ne perçoit pas le problème dans tous ses prolongements, il a seulement conscience d’un immense gaspillage.
Alexandre Brethel Pharmacien et Planteur au Carangola
-Françoise Massa-Recherche sur sa correspondance bresilienne
(1862-1901)-p.116.
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